Beyrouth, 1983. La guerre civil déchire le Liban, mais la narratrice, alors âgée de 6 ans, n’a pas peur, car elle tient le doigt de son géant de père qui, elle en est certaine, va la protéger. Bien plus, elle en vient à attendre que les tirs et déflagrations s’intensifient pour pouvoir rentrer chez elle plus tôt, quitter cette école où elle ne se sent pas à sa place. L’année de ses 12 ans, la narratrice part à Paris, avec son petit frère et sa mère…
Auteur : Dima Abdallah
Éditeur : Sabine Wespieser
Un premier roman très fort dont le sujet principal est l’amour inconditionnel entre un père et une fille, un père qui, malgré toute sa bonne volonté, ne parvient plus à cacher ses doutes, ses angoisses, ses failles. Les nombreux sujets (mémoire, exil, vivre en étant différent, une «mauvaise herbe»…) sont traités avec une grande délicatesse, et l’écriture est très belle, à la fin on a presque de la poésie en prose. Un livre singulier, très émouvant, encore plus au vu de la situation actuelle du Liban, qui malheureusement connaît de nouveau une période très difficile…
J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce livre dont l’histoire se passe pendant la guerre au Liban. Récit très original, depuis la « main accrochée » d’une petite fille. Nous sommes dans le corps de cette enfant, la narratrice, et avons accès à ses ressentis, ses sensations. Elle nous permet d’être totalement dans son intimité et de percevoir au travers de ses cinq sens l’histoire de ses peurs, de ses traumatismes, de ses blessures et de l’amour pour son père.