Michaël Ferrier retrace son enfance passée au Tchad. Le récit s’ouvre à N’Djamena (Fort Lamy pendant la colonisation, en février 1979. Deux enfants enfants jouent au Scrabble sur la terrasse de leur maison. Ce jeu de lettres qui s’associent dans des agencements infinis sera la source pour l’auteur de son lien puissant à la littérature. Dehors la guerre approche, mais il ne le savent pas encore. L’enfant de dix ans qu’est alors l’auteur découvre les paysages d’Afrique, le vent , la lumière, les insectes, la faune. Toute l’Afrique est là, palpitante dans sa beauté et sa crudité.
Auteur : Michaël Ferrier
Éditeur : Mercure de France
J’ai beaucoup apprécié ce récit dans lequel, avec une très belle plume, l’auteur décrit son enfance idyllique au Tchad, jusqu’à ce basculement du 12 février 1979 où il connaîtra pour la première fois la guerre dans toute son horreur, une expérience qui l’a marqué à jamais. La tension est présente dès la scène inaugurale pleine de mystère, et elle sous-tend tout le récit jusqu’au dénouement tragique. Sans clichés à tendance colonialiste, l’auteur rend ici un bel hommage au Tchad en particulier et à l’Afrique en général, aux mots, et à l’enfance.
Quel beau roman ou récit autobiographique, très poétique, teinté de nostalgie !
Le jeu Scrabble est la métaphore qui traverse le récit, une partie qui commence avec l’émerveillement et se termine dans l’horreur.
À lire absolument pour les personnes qui désirent connaître ce pays qu’est le Tchad !