Alex tue un célèbre écrivain qui tentait de la violer. Elle cache le corps et décide de trouver qui pourrait être accusé de la disparition de la victime parmi les proches de l’écrivain.
Pour ce faire, elle se construit une autre personnalité.
Auteur : Elsa Marpeau
Éditeur : Gallimard
Il s’agit d’un polar « à rebours » puisqu’on connaît le meurtrier dès le début.
Mais la stratégie d’Alex est intéressante, le suspense bien présent et ce livre se lit vite et facilement. Un bon livre de détente.
Polar tout à fait original : nul besoin de chercher la coupable, on la connaît, pas de policier pour élucider l’affaire. Alex est une femme fragile psychologiquement, mais elle est prête à tout pour protéger son mari et ses filles du risque de la découverte du cadavre. Elle va s’inventer une nouvelle personnalité, continuer à « faire vivre » Charles Berrier aux yeux de son entourage, s’immiscer dans son cercle de famille, d’amis, de collaborateurs pour découvrir qui de ces personnages aurait eu intérêt à le tuer.
C’est écrit lestement, c’est drôle, et peu importe si c’est parfois invraisemblable, en tant que lecteur on a juste envie qu’Alex réussisse.
L’idée de départ de ce « faux » roman policier est originale : il s’agit de trouver non pas l’assassin (nous le connaissons dès le départ), mais celui qui, dans l’entourage de la victime, aurait pu la tuer. Malheureusement, j’ai trouvé les ficelles utilisées par l’auteur un peu grosses, et trop d’invraisemblances m’ont empêché d’adhérer totalement à l’intrigue. Par contre, la description du milieu littéraire et des excès de notre société des réseaux sociaux est pour moi intéressante et réussie. Une impression mitigée donc, mais ce livre se lit malgré tout sans déplaisir…
C’est un faux thriller (on connaît l’assassin) écrit comme un scénario de film. On ne cherche pas l’assassin mais celui ou celle de l’entourage de ‘ »la victime » qui aurait pu commettre ce crime. L’intrigue est intéressante et le milieu littéraire n’est pas épargné par l’auteur pas plus que les réseaux sociaux et la peopolisation et ses abus. Un petit reproche toutefois: son départ et son retour auprès de sa famille sont traités trop rapidement pour être très crédibles.
Globalement, c’est un très bon moment de lecture.